8 juin 2009

Quand le bourreau faisait sa publicité


François Berger (1), bourreau de Carcassonne de 1801 à 1804, exerçait aussi la médecine et vendait divers médicaments. Vers cette époque, pour se faire connaître, il avait fait imprimer cette carte publicitaire (2) :

"Avis au public
Le citoyen Bergé exécuteur au département de l'Aude, résidant à Carcassonne, vous fait savoir qu'il guérit toutes sortes de douleurs ou maladies dans la partie du corps humain. Il guérit les efforts d'estomac quelconques, ainsi que toutes sortes de plaies, dartes vives et farineuses; il renoue aussi toutes les parties du corps avec le plus heureux succès. On le trouve chez lui à toutes heures et moments; il traite aussi le mal des yeux et maux de tête; ainsi que les nerfs retirés ou foulés. On trouve chez lui toutes sortes de remèdes pour se soulager, ainsi que de petits pots de graisse de différentes qualités; le tout à juste prix."

De son côté Etienne-Théodore Cané (3), fils de Nicolas Cané, bourreau de Chalon-sur-Saône, était devenu coutelier mais, comme ses ancêtres, pratiquait diverses activités médicales. Voici l’annonce qu’il publie dans Le Courrier de Saône-et-Loire du 26 juin 1852 :

« M. CANE, chirurgien dentiste mécanicien, Chalon-sur-Saône, place de Beaune. Même local N°5, Orthopédie pour toutes difformités du corps, bandages pour toutes les hernies, suspension de matrice, etc…. Etablissement de coutellerie. Confection d’instruments au désir de tout un chacun. »

(1) Né à Tours vers 1765, il était le fils de Gilles-François Berger, bourreau de Tours, et de Marie-Madeleine Gauthier. Il fut successivement exécuteur à Loudun, Mende, Carcassonne, Nice et Agen.
(2) Archives de l'Aude, L 1065. Publié in Georges Galfano, L'office de bourreau de Carcassonne, Mémoires de l'Académie des Arts et des Sciences de Carcassonne, Années 1987-1988, 5° série, Tome II, Carcassonne, 1990, p. 199.
(3) Né à Chalon le 5 juin 1810, fils de Nicolas Cané, bourreau de Chalon, et d’Anne-Claude Chrétien. A Noter que sa sœur, Catherine-Joséphine Cané (1818-1911) épousa Joseph Bessonnat, opticien, dont elle eut un fils, Etienne-Théodore, qui devint opticien comme son père.


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